susaphonne25 menbre très actif
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| Sujet: Canaris Rouges et Coloration Avril 2nd 2010, 15:02 | |
| Canaris Rouges et Coloration (Auteur: Canarich) Introduction D’où vient la coloration rouge de notre canari dont le type sauvage est, rappelons-le, d’une couleur verdâtre ? Tout simplement d’un lointain croisement avec le tarin rouge du Vénézuéla et de « l’acharnement » des éleveurs à perpétuer cette caractéristique. Mais il y a coloration et coloration… Dans la nature, concernant les oiseaux qui ont des plumes rouges, en tout ou partie dans leur plumage, on distingue deux catégories : - ceux qui synthétisent eux-mêmes le colorant rouge. - ceux qui ne le synthétisent pas mais le fixent dans leur plumage. Dans le premier cas, ces oiseaux trouvent des colorants (pigments) jaunes dans leur nourriture et sont capables, par synthèse de ces colorants, de fabriquer le pigment rouge qui colorera leurs plumes. Dans le deuxième cas, ces oiseaux trouvent des pigments rouges dans leur nourriture (animale ou végétale) et sont capables de les fixer dans leur plumage. Notre canari rouge, ou plus exactement à fond rouge, se trouve dans la deuxième catégorie car il n’est pas capable de fabriquer lui-même ce colorant mais a la capacité de le fixer, d’où le nécessaire apport de pigment rouge (naturel ou artificiel) pour arriver au résultat escompté. Le tout est de savoir maintenant comment s’y prendre et répondre aux trois questions suivantes : - Qui ? (quels canaris colorer ?) - Quand ? (à quel moment faut-il colorer?) - Comment ? (quels colorants utiliser, à quels dosages et de quelle façon ?) Pour finir, je vous livre une petite recette pour confectionner vous-même votre pâtée colorante. Mais attention, cette fiche de synthèse n’a pas la prétention d’être exhaustive. Chaque éleveur a sa propre méthode de coloration, ses propres critères, voire ses propres souches qui font que ce qui convient à l’un ne convient pas nécessairement à l’autre. Chacun voudra donc bien en retirer ce qu’il veut bien. Quels canaris colorer ? Le sujet qui nous préoccupe est la coloration des canaris rouges ou à fond rouge. C’est-à-dire ceux qui, génétiquement, ont le facteur rouge. Il s’agit aussi bien des lipochromes que des mélaniques (noir, agate, brun ou isabelle), quelle que soit la catégorie (intensif, schimmel ou mosaïque), pourvu qu’ils aient le facteur rouge. De toute façon les canaris à fond blanc ne peuvent pas être colorés puisqu’ils n’ont pas de pigment et ceux qui sont à fond jaune ne deviendront jamais rouges. Pour ces derniers, tout au plus, ils auront des plumes oranges ou orangées mais certainement pas rouges. Nous verrons plus loin que les canaris mosaïques ne se teintent pas de la même façon que les autres, tout au moins en ce qui concerne leur présentation en concours. Quand faut-il colorer ? Tout dépend. - S’agit-il d’une coloration classique annuelle hors concours ? - S’agit-il de canaris destinés aux concours ? La coloration annuelle classique (pour les adultes). D’une manière générale, c’est au moment où les plumes poussent qu’il est nécessaire de colorer puisque le colorant se fixe dans les plumes. Il faut donc colorer au moment de la mue qui se déroule, pour les adultes, grosso modo, de juillet à novembre. Il n’y a aucun intérêt pratique à colorer en dehors de la mue. Si vous n’êtes pas trop sûr du moment où vos oiseaux commencent à muer, et si vous ne destinez pas vos canaris aux concours, commencez la coloration dès la fin de la reproduction (début juillet pour être sûr) et terminez la (en règle générale en novembre) dès que vous voyez que la coloration est répartie de façon égale et harmonieuse sur tout le plumage sans laisser des endroits non colorés. Si l’oiseau perd une plume après la fin de cette coloration, dites vous bien que ce n’est pas grave et qu’elle repoussera colorée l’année prochaine… Bien entendu, la coloration doit être renouvelée chaque année, sinon l'oiseau va s'éclaircir. La coloration des sujets de concours (donc les jeunes de l'année). S’agissant des canaris destinés aux concours, il faut être plus sévère car il y a un standard à respecter. Il faudra colorer en fonction de ce standard, et donc distinguer les canaris mosaïques des autres, sachant que le dosage sera identique. La couleur lipochromique rouge devra être soutenue et lumineuse (bien rouge ou bien rose chez les ivoires), et uniformément répartie. Les rémiges et rectrices, quant à elles, devront toutes avoir la même tonalité que le corps.
- Concernant les mosaïques. Le standard des mosaïques impose que ceux-ci ne doivent pas être colorés ni à la queue (rectrices), ni aux ailes (rémiges). Conclusion : on ne doit pas colorer à partir de la naissance mais plus tard. Il faut donc commencer la coloration dès que rémiges et rectrices ont acquis leur taille définitive, soit environ lorsque les jeunes ont 40 jours (ou 6 semaines). Si on le fait trop tôt, même une légère coloration de ces plumes sera fautive, et si on le fait trop tard il y aura un manque de coloration ailleurs ce qui sera tout aussi fautif. Les années suivantes ces plumes seront colorées mais comme les oiseaux ne pourront plus être présentés en concours cela ne posera plus aucun problème. - Concernant les autres On est dans le cas inverse : il faut que rémiges et rectrices soient colorées. Conclusion : on doit colorer à partir de la naissance et poursuivre jusqu’à la fin des concours (en général décembre). Pourquoi décembre alors que la mue est finie ? On ne sait jamais, si une ou plusieurs plumes tombaient, au moins elles repousseront colorées. Sinon, gare à la faute ! J’entends certains éleveurs dire « on colore même avant la naissance ! ». Oui, pourquoi pas ? On obtient des œufs dont les jaunes sont rouges. Mais il est vrai aussi que de cette manière on observe une coloration plus soutenue des rémiges et des rectrices. Remarque : les oisillons naissent avec la peau teintée. En concours, les fautes les plus courantes sont : - Manque de luminosité. - Tonalité pas assez soutenue. - Rémiges et rectrices jaunes ou d'une coloration non en harmonie avec le plumage du corps. - Reflets violacés à la tête, puis s'étendant au corps. - Sujets légèrement bicolores. (zone limitée du plumage mal colorée ou quelques rémiges ou rectrices). - Sujets pas assez colorés (oranges). Sujets bicolores, avec des zones non colorées dans le manteau ou des rémiges et rectrices fortement bicolores. Comment faut-il colorer ? Pour répondre à cette question, il faut s’en poser d’autres, à savoir : - Quels produits ou pâtées faut-il utiliser ? A quels dosages ? - De quelle manière faut-il colorer ? Mais avant toute chose il faut savoir que la coloration ne peut s’apporter que par la nourriture, il ne s’agit pas de peindre en rouge nos amis ailés… Les différents colorants. Sachez que vous pouvez utiliser toutes sortes de colorants naturels ou artificiels, mais si vous voulez un résultat efficace vous ne vous contenterez pas de donner de la carotte, de la tomate ou des cerises rouges (même en quantités industrielles…). Seuls les colorants de synthèse pourront réellement donner une vraie couleur rouge à vos canaris. Ces colorants peuvent se trouver sous différentes formes, soit à l’état pur, soit sous forme de pâtée. Ils sont reconnus sans danger pour la santé des oiseaux. - Les colorants purs Il s’agit de colorants que vous additionnerez soit dans l’eau, soit dans la nourriture. Vous pouvez les trouver dans des magasins spécialisés en oisellerie mais aussi dans certaines animaleries (mais le choix n’y est pas toujours et les prix sont plus chers car les conditionnements sont plus petits). * le bétacarotène C’est une poudre orange foncé hydrosoluble (soluble dans l’eau) qui colore assez peu. On ne peut pas obtenir un rouge maximal avec le bétacarotène mais il peut être employé en complément d’autres produits. Employé seul il ne donne qu’une couleur orange. Il donne de bons résultats dans les catégories « ivoire ». Prix : environ 20 euros les 100 grammes * le carophyll rouge C’est une poudre violacée liposoluble (soluble dans les graisses mais pas dans l’eau) qui est très colorante qui donnera son maximum dans les pâtées grasses. Donne un bon éclat du rouge. Prix : environ 35 euros les 100 grammes * la canthaxanthine C’est une poudre rouge foncé hydrosoluble très colorante, à utiliser dans les pâtées humides ou dans l’eau. Donne un bon éclat du rouge. Prix : environ 40 euros les 100 grammes Voici une photo d’un colorant que l’on trouve en animalerie (conditionnement : 8 grammes). Ce produit ne convient que si l’on a qu’un ou plusieurs canaris à colorer. Mais devient bien entendu très peu « rentable » pour les moyennes ou grosses quantités d’oiseaux. Les colorants mis en solution se dégradent très vite car ils sont sensibles à la lumière (phénomène d’oxydation), c’est pourquoi il faut les garder dans un endroit ou un emballage sombre et les protéger aussi de la chaleur. Une date de péremption est souvent marquée sur l’emballage. - Les pâtées colorantes Il s’agit ici de pâtées classiques dans lesquelles il a été rajouté un colorant de synthèse. Ce sont des pâtées sèches ou grasses selon les marques et conviennent aux éleveurs qui ont peu d’oiseaux à colorer. Elles se vendent en général en conditionnement de 1 ou 5 kilos dans les animalerie classiques, ou parfois en 25 kilos chez des grossistes. Mais ce sont plus des pâtées d’entretien de la couleur que de véritables pâtées colorantes. Il suffit de voir la différence quand on utilise ce genre de pâtée et lorsqu’on utilise les colorants précités. - Le Bogena intensif On ne peut pas parler colorant sans passer par l’incontournable Bogena Intensif. Pourquoi ? Parce que certains inconditionnels ne jurent que par lui, notamment beaucoup d’éleveurs belges et hollandais. Mais il faut dire que c’est un produit hollandais… Les oiseaux colorés au « Bogena » ont la réputation d’être des oiseaux très lumineux. Ce que l’on peut dire c’est qu’il est composé de produits colorants purs classiques additionnés d’excipients. Il contient beaucoup de vitamines F et E (favorables à la luminosité du plumage) et d’agents antioxydants ce qui améliore la qualité du produit et un meilleur transit au niveau du foie. Mais certains disent que le colorant n’est pas assimilé dans le foie mais est stocké dans les graisses. Allez donc savoir ! Je ne me prononcerai donc pas. Les dosages. En règle générale les dosages sont bien précisés sur les emballages et il faut s’y conformer. Néanmoins, vous pouvez donner du colorant en léger excès pour être sûr que les oiseaux en ont bien pris la dose minimale. Comment être sûr que le dosage est correct ? Tout simplement en regardant les fientes. Si elles ne sont pas rouges c’est qu’il manque du colorant et il faut donc augmenter la dose. Si elles sont rouges c’est que la dose est correcte ou en léger excès. N’oublions pas aussi que tous les oiseaux ne mangent pas la même quantité de pâtée et qu’un oiseau en mauvaise santé assimile moins bien la coloration. Dans l’un ou l’autre des cas cela aura un effet sur la couleur finale de son plumage. Soyons donc attentifs ! De quelle manière colorer ? C’est la réponse à la question suivante : Faut-il colorer en mettant le colorant dans l’eau ou faut-il préférer la pâtée ? Et pourquoi pas les deux ? Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. La coloration par l’eau C’est sans nul doute la méthode la plus efficace mais paradoxalement la moins utilisée. Pourquoi efficace ? Parce que les oiseaux ne peuvent pas faire autrement que de boire. Par contre il peuvent bouder la pâtée. Pourquoi inutilisée ? Parce qu’avec les projections, les cages sont repeintes en rouge ainsi que tout le matériel et l’environnement. A moins d’aimer le rouge c’est une solution à éviter, sans compter que nos chers amis ailés s’en donnent à cœur joie quand ils prennent leur fontaine pour une baignoire. Quand c’est de l’eau incolore c’est déjà pas marrant, mais quand il y a du colorant dedans, bonjour les dégâts ! Il existe toutefois une solution : l’abreuvoir à bille. Il s’agit d’une solution intéressante qui évite ces désagréments et qui a un autre avantage : c’est que l’eau n’est pas souillée par des déjections ou des dépôts divers (graines, etc.). En cas de coloration dans l’eau, il faut changer l’eau tous les jours. Remarquons que le colorant à utiliser doit être hydrosoluble, donc de la canthaxanthine. La coloration par la pâtée C’est la méthode la plus utilisée et qui donne aussi de très bons résultats. Comme il a été dit plus haut il est préférable de la constituer soi-même, c’est pourquoi un modèle de recette vous est proposé ci-après. Chacun pourra l’adapter à sa manière, à sa marque préférée, à ses proportions, à ses goûts et surtout à ses oiseaux. Conclusion Cet article n’a pas d’autre prétention que de vulgariser le sujet de la coloration des canaris à fond rouge et rien d’autre, et il est certainement perfectible. Et puisqu’il faut conclure disons que si vous voulez colorer c’est bien, et si vous voulez conserver la couleur naturelle orange de vos canaris c’est bien aussi. Comme le dit l’adage : chacun trouve midi à sa porte ! Un dernier conseil : n’oubliez pas de bien séparer les canaris que vous voulez colorer des autres : la moindre petite miette de pâtée colorante chez le voisin jaune peut lui ajouter des incrustation rouges très pénalisantes (pour les concours bien sûr…). Et enfin, pour en terminer, il faut préciser que la plupart du temps le facteur rouge est interdit en canaris de posture mais que plusieurs races peuvent quand même être colorées : notamment, les norwich, lizard, yorkshires, huppés allemands, hoso japonais… S’agissant du norwich, les novices ont l’habitude de voir cet oiseau orange et pensent que cette couleur est naturelle alors qu’elle implique les mêmes contraintes de coloration que pour les canaris couleurs (périodes, dosages, durée, méthode,etc…). Il est donc intéressant de le savoir. Comment confectionner soi-même une pâtée colorante ? Ceci n’est qu’une recette parmi tant d’autres. Elle permet de nourrir et colorer 25-30 canaris rouges pendant 3 jours environ. Pour une quinzaine de canaris il suffit de diminuer les doses par deux. Ingrédients : - 2 cuillères à soupe (bombées) de rusk (on peut aussi utiliser de la semoule de blé). - 6 cuillères à soupe (bombées) de pâtée Quiko Classic (ou autre, je n’ai pas d’actions chez Quiko). - 4 dosettes de carophyll rouge. - 4 dosettes de canthaxanthine. - un peu d’eau (pour faire gonfler le rusk). - un œuf cuit dur (avec la coquille) Recette : 1 - Faire cuire un œuf dans l’eau bouillante pendant 10 minutes environ. 2 - Dans un bol, mettre 6 cuillères à soupe de Quiko Classic et dans une grande tasse 2 cuillères à soupe de rusk. 3 - Mettre de l’eau froide (environ 8 cuillères à soupe) dans la tasse de Rusk et mélanger. Certains mettent de l’eau tiède. 4 - Laisser gonfler le Rusk pendant un quart d’heure environ puis le démêler. 5 - Mélanger le Rusk et la pâtée. Vous obtenez ainsi un bol bien rempli. 6 - Mettre ce bol au réfrigérateur pendant au moins une douzaine d’heures. Mettre l’œuf dur au réfrigérateur également. 7 - Sortir la pâtée du réfrigérateur et avec un mini hachoir électrique (par exemple) broyer et mélanger l’œuf dur (avec sa coquille) avec la pâtée. 8 - Ajouter une dosette de colorant pour 2 cuillères à soupe de cette pâtée ainsi obtenue et mélanger une nouvelle fois le tout (la pâtée n’est pas encore visiblement colorée). 9 - Laisser reposer pendant un quart d’heure environ. Puis mélanger de nouveau avec l’appareil électrique. Le colorant va s’imprégner dans la pâtée et le miracle va s’accomplir. 10 - Et voilà le résultat final ! 11 - Il ne reste plus qu’à distribuer. Bon appétit !http://www.canari.com/articles/articles/canaris_rougescoloration.htm | |
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